Auteur : Adrien BLANGER
Vous envisagez de recruter en apprentissage ? Mathieu Guyot, expert en recrutement et intégration d’apprentis, vous éclaire ! Au programme : retour sur les raisons d’un tel engouement pour ce type de contrat, comparaison des types de contrats existants et obligations de l’employeur, de l’organisme de formation et de l’apprenti.
En 2021, jamais l’apprentissage n’avait généré autant de signatures de contrats sur une année. En effet, plus de 700 000 contrats d’apprentissage ont été signés dont 690 000 dans le secteur privé.
Ces chiffres sont en augmentation de plus de 40% par rapport à l’année précédente
(source :vie-publique.fr).
Parmi les raisons expliquant cette forte hausse :
Source : 1jeune1solution.gouv.fr
Mathieu Guyot, associé chez MGA Conseils et Formations, spécialisé dans le développement de l’apprentissage hébergé à la pépinière Jules Verne, partage son avis d’expert.
« Pendant longtemps l’apprentissage a souffert d’une mauvaise presse. Aujourd’hui, l’apprentissage est une voie d’excellence, et la réforme a permis aux centres de formation de se développer et d’innover. L’année 2021 vient d’être annoncée comme une nouvelle année record, avec plus 560 000 contrats d’apprentissage. L’enjeu va être de réussir à maintenir ce niveau, avec ou sans les aides financières. Les CFA et l’ensemble des acteurs de l’apprentissage doivent, à travers leurs services et leur accompagnement, permettre aux employeurs de trouver la valeur ajoutée de l’apprentissage.»
« La réforme de 2018 a bouleversé le schéma financier de l’apprentissage. Les CFA sont passées d’une logique du partage de la taxe d’apprentissage à un financement par contrat d’apprentissage géré par les OPCO. Les branches professionnelles ont donc pris la place de chef d’orchestre jusqu’alors occupée par les régions. Malgré tout, les régions restent actives sur le sujet et aident à la fois les entreprises et les apprentis, aussi bien financièrement qu’en créant des événements et des rencontres. Nous avons besoin de toutes les forces vives pour continuer sur cette lancée, et accompagner les employeurs qui s’engagent dans l’apprentissage. »
Les contrats de professionnalisation et d’apprentissage conjuguent formation théorique dans un établissement d’enseignement et formation pratique dans une entreprise. Ces deux types de contrats se distinguent par la durée, les profils concernés, la rémunération et la finalité.
Source : diplomeo.com
La différence entre contrat de professionnalisation et contrat d’apprentissage est si mince que la question de leur fusion a déjà été soulevée comme le rappelle notre expert.
Mathieu Guyot :
“ Pendant la préparation de la réforme de 2018, la question de la fusion des deux contrats d’alternance avait été une nouvelle fois posée. C’est presque un serpent de mer dans le domaine de l’alternance. Bien que la frontière soit aujourd’hui assez floue entre les deux, ils répondent chacun à un objectif propre. Le contrat de professionnalisation, anciennement appelé contrat de qualification, permet avant tout à des actifs de repenser leur carrière, et d’acquérir de nouvelles compétences. Le contrat d’apprentissage vient lui de la formation initiale et a longtemps été restreint à l’acquisition d’un diplôme. Son ouverture aux titres professionnels rapproche encore plus les deux contrats. L’avenir nous dira s’ils peuvent continuer de coexister, ou si un rapprochement est préférable. »
Le contrat d’apprentissage est un engagement tripartite, c’est-à-dire qu’il implique des engagements à la fois de l’employeur, de l’organisme de formation et de l’apprenti.
Source : info-jeunes.fr
L’apprentissage séduit de plus en plus d’étudiants et d’entreprises, notamment grâce à la mise en place d’aides financières non négligeables. Cependant, les avantages ne se limitent pas aux économies réalisées. L’alternance semble correspondre à de nouvelles attentes, notamment sociétales.
Mathieu Guyot :
« L’alternance est en train de répondre à des enjeux sociétaux essentiels. Le développement et maintien en compétences, la gestion des postes en pénurie de main d’œuvre, l’innovation académique et pédagogique. On le remarque notamment dans l’engouement des entreprises pour la création de leur propre CFA, nouvelle opportunité créée par la réforme. Véritable école interne, facilitant le sourcing et l’intégration des futurs talents, cette solution se développe, parfois avec de très jolis partenariats entre des écoles historiques et des entreprises en développement. Nous devons tous continuer de travailler ensemble pour suivre le chemin de la réussite. »
Notre expert Mathieu GUYOT, dirigeant de la société MGA CONSEIL & FORMATION, accompagne les centres de formation et les entreprises dans le domaine de l’apprentissage. Mathieu GUYOT accompagne, entre autres, les entreprises dans le recrutement et l’intégration des apprentis.
06 26 63 80 26
mathieu@mgacf.fr
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